Bien entendu on ne peut qu’être satisfait du match nul obtenu par les Bleus hier soir contre l’Espagne. Mais en même temps je suis en colère.
En colère contre ces commentateurs de tout poil qui hier, vraiment hier mardi, n’avaient pas de mots assez durs contre l’équipe de France en prédisant clairement sa défaite. Et ce matin, les mêmes, strictement les mêmes, n’ont pas de mots assez doux pour louanger cette équipe. Sans vergogne et avec l’aplomb imbécile et aveugle dont ils font preuve. Comment peut-on passer d’un extrême à l’autre en si peu de temps ? Si cette équipe était mauvaise mardi, comment peut-elle devenir très bonne, voire excellente, le lendemain ? Ne peut-on pas ne pas atteindre un résultat et être quand même « bon » et proposer une analyse objective des moyens à mettre en œuvre pour gagner ?
Si cela restait cantonné au football, ce ne serait pas grave. Mais ne s’agit-il pas d’un fait de société ? Sommes-nous sûrs, chacun de nous, que dans nos entreprises, nous n’agissons pas de la sorte ? Louant un collaborateur un jour et le portant aux gémonies le lendemain ; surtout en période de crise où tout n’est pas facile. Bien entendu ce management n’est pas le bon. Parce que c’est la confiance qui fait avancer un collaborateur. Surtout en période de crise. Confiance ne veut pas dire aveuglement. Confiance : « je t’entends, je t’écoute, on échange ensemble sur les causes des résultats, on prend les décisions et on avance ».
Si l’entreprise ne joue pas l’équipe, si l’entreprise ne joue pas la confiance, les résultats sont compliqués. C’est dans la durée que se construisent les succès.